Licenciée pour être arrivée systématiquement trop tôt à son travail

Le tribunal du travail d’Alicante a confirmé le licenciement sans indemnité d’une employée de 22 ans travaillant dans une entreprise de logistique, pour un motif aussi inattendu qu’inédit : son arrivée systématique au travail entre 30 et 45 minutes avant l’heure officielle de début de son service, fixée à 7h30.

Malgré plusieurs avertissements verbaux puis écrits de sa hiérarchie, la salariée a persisté dans cette habitude, arguant d’une charge de travail trop lourde. Pourtant, son employeur a toujours souligné que son arrivée précoce ne permettait pas de commencer les tâches, celles-ci dépendant de l’arrivée des autres collègues, rapporte AS.

Le tribunal a estimé que ce comportement constituait une faute grave de désobéissance, de déloyauté et d’abus de confiance, conformément à l’article 54.2 du Code du travail espagnol. La justice a notamment retenu que la salariée avait ignoré à 19 reprises les consignes de l’entreprise, et qu’elle avait même utilisé l’application de pointage pour quitter son poste alors qu’elle se trouvait déjà à plusieurs kilomètres du site. Un autre élément aggravant a été révélé : la vente non autorisée d’une batterie de véhicule de l’entreprise dans une casse automobile, ce qui a définitivement scellé la décision du tribunal.

Cette affaire, qui a suscité de vifs débats sur les réseaux sociaux, interroge sur les limites de la ponctualité et du respect des règles en entreprise. Pour les spécialistes, elle rappelle que l’horaire contractuel est une obligation juridique, et que toute modification unilatérale par le salarié peut rompre la relation de confiance nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise.

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